Rénovation de la chaufferie au fioul de la Clinique Monié par des chaudières à bois déchiqueté
Cascade
4 Eco-HK
330 kW
Le projet
L’Ehpad Maisonneuve et la Clinique Monié, situés près de Villefranche-de-Lauragais, ont remplacé leur ancien système au fioul par un réseau de chaleur biomasse en 2017, dans le cadre d’un agrandissement. Les bureaux d’études ont conçu une chaufferie haute disponibilité avec une solution de secours.
Le projet repose sur deux couples de chaudières partageant un silo chacun. Ces systèmes fonctionnent soit avec des plaquettes, soit avec des granulés, et chaque couple assure 75 % des besoins du site. Cette configuration garantit la continuité du chauffage et de l’eau chaude sanitaire en toute circonstance.
- Année de mise en service : 2022
- Consommation de fioul initiale : 145 000 L/an
- Couverture des besoins par la biomasse : 100 %
- Surface chauffée : 16 612 m²
- Cendriers vidés environ une fois par mois en période de chauffe
- Fournisseur de bois local : moins de 20 km
Tous droits réservés : REX Ademe 012383
Notre solution
- Chaufferie de 170 m² semi-enterrée
- Cascade de 4 chaudières à plaquettes Eco-HK de 330 kW chacune
- 1 silo de 124 m3 (40 T) permettant 31 jours d’autonomie
- 4 cendriers déportés et équipés de systèmes de transfert de cendres AFS
- 2 trappes de remplissage
- 3 Ballons tampon de 6000 litres
- 2 extracteurs de silo pour les quatre chaudières
- 3 sous stations
Le coût total des travaux s’est chiffré à 1 327 687 € HT. 38 % du projet a été subventionné par des financements de la région Occitanie et le Fonds de chaleur de l’ADEME.
Economies sur la facture d’énergie : 75 000 € selon écart de cout d’exploitation de 50€/MWh entre le fioul et le bois énergie
Acteurs : JDR Architecture, B.E.T C.A.R.T.E, ADDENDA, B.E.T Gardet Structure, MAS BTP, EIFFAGE CLEVIA Sud-Ouest
Olivier Babi, Directeur d’exploitation
Témoignage
Quels ont été les évènements marquants du projet ?
O.B : Ce projet a nécessité près de 5 ans de réflexion pour concevoir la solution et intégrer l’idée que deux sources d’énergie renouvelable issues du bois pouvaient assurer la continuité de l’approvisionnement en énergie. Nous sommes quand même dans un hôpital qui doit fonctionner 24h/24 et 365 jours par an. La volonté de l’équipe dirigeante était d’aller vers les énergies renouvelables à la fois par conviction et parce que la clinique, située en pleine campagne dans un parc de 4 hectares, se devait de respecter son environnement. Des questions sur la disponibilité des équipements techniques se sont alors posées. Tous les risques ont été listés ce qui nous a permis d’identifier les organes qui devaient être doublés et préparer un stock de pièces de rechange sur site. La seconde réflexion importante a été sur le choix du combustible principal. Le fonctionnement avec le granulé comporte moins d’aléas techniques que la plaquette qui par sa composition et son taux d’humidité variable demande plus d’attention. La priorité a donc été donnée au granulé avec une prévision de consommation de 198 tonnes par an contre 120 tonnes de bois plaquettes. Ça, c’était avant les évènements géopolitiques de 2022 et l’envolée du prix du granulé alors que le prix de la plaquette restait quasi stable. La priorité est désormais sur l’utilisation d’une plaquette de bonne qualité. Pour cela, notre fournisseur sous l’impulsion de l’ADEME et de la Région s’engage à respecter la charte QBEO. Nous attendons maintenant de pratiquer le basculement du bois plaquette vers le granulé au printemps prochain pour valider notre plan de secours en configuration de production. Cette opération sera ensuite reconduite régulièrement.
Quel message souhaiteriez-vous transmettre aux futurs porteur de projet ?
O.B : Faire des visites d’installation en production et se nourrir des expériences des porteurs de projet.